CBD CBG et maladie de Crohn
La maladie de Crohn est une pathologie chronique du tube digestif qui concerne environ 2,2 millions de personnes en Europe, dont 120 000 Français [1]. Bien qu’elle soit souvent découverte entre 15 et 30 ans, elle peut se développer à tout âge et touche de manière égale les deux sexes.
Sur le plan clinique, la maladie de Crohn se traduit par des poussées (périodes d’activité) faites de diarrhées, de douleurs abdominales ou rétrosternales (selon la partie touchée du tube digestif) et peut se compliquer d’anémie, d’hémorragies ou de perforations digestives.
Ces symptômes récurrents, parfois très intenses, sont souvent à l’origine d’une altération significative de la qualité de vie des personnes souffrant de cette maladie et imposent une prise en charge médicale rapprochée.
Malheureusement, il n’existe actuellement aucun traitement médicamenteux capable de guérir la maladie de Crohn. Les traitements mis en place ne visent qu’à soulager les symptômes, réduire l’intensité des poussées et la fréquence de ces dernières.
De nouvelles thérapeutiques pouvant apporter un plus dans la prise en charge de la maladie de Crohn sont en phase de recherche. Certaines d’entre elles, en l’occurrence le CBD (Cannabidiol) et le CBG (Cannabigérol), deux composés non psychoactifs et non toxiques issus de la plante de chanvre, se révèlent particulièrement prometteuses !
Découvrez dans le présent article les effets du CBD et du CBG sur les symptômes et l’évolution de la maladie de Crohn.
Qu’est-ce que la maladie de Crohn ? Comment se manifeste-t-elle ?
La maladie de Crohn est une pathologie inflammatoire chronique caractérisée par un épaississement, une inflammation, des ulcérations, des fissures et/ou des perforations au niveau des parois de différentes parties du tube digestif [2].
Contrairement à la recto-colite ulcéro-hémorragique (RCUH) — une autre maladie inflammatoire chronique digestive (touchant uniquement le rectum et le colon) — la maladie de Crohn peut toucher n’importe quelle partie du tube digestif, de la bouche à l’anus.
Dans la plupart des cas, l’iléon (partie de l’intestin grêle) et le côlon sont touchés. Quant à l’anus, il est concerné dans 50 % des cas (siège d’une fissure, d’un abcès, d’une fistule…).
La maladie de Crohn peut se manifester par de nombreux symptômes d’intensité variable altérant considérablement la qualité de vie des personnes qui en souffrent :
- Maux de ventre (crampes, spasmes ou brûlures) ;
- Diarrhées (parfois sanglantes) ;
- Brûlures d’estomac ou renvois acides ;
- Douleurs anales ou perte de sang/glaires par l’anus ;
- Difficultés d’alimentation et perte d’appétit ;
- Amaigrissement et dénutrition ;
- Pâleur, problème de sommeil et fatigue chronique ;
- Retard de croissance staturopondérale chez l’enfant ;
- Complication aiguë (occlusion digestive, ulcère, perforation…) ;
- Manifestations extradigestives (douleur ostéoarticulaire, nodules sous-cutanés inflammatoires appelés érythème noueux…).
Cette pathologie digestive évolue le plus souvent par des phases d’activités appelées « poussées ». Ces dernières sont totalement imprévisibles et varient considérablement en intensité d’une personne à une autre. Elles sont entrecoupées de périodes de rémission avec atténuation voire disparition des symptômes.
Lorsque les poussées sont sévères (diarrhées sévères, hémorragies, complications telles que la perforation digestive…), une hospitalisation est nécessaire.
Quelle est la cause de la maladie de Crohn ?
La cause précise de la maladie de Crohn n’est pas encore identifiée, mais plusieurs facteurs sont incriminés :
- Dysfonctionnement du système immunitaire : ce dernier s’attaque aux bactéries naturellement présentes au niveau du tube digestif alors qu’elles sont inoffensives.
- Déséquilibre du microbiote intestinal : on retrouve dans le tube digestif de nombreux patients souffrant de la maladie de Crohn des bactéries invasives qui adhèrent aux parois intestinales et qui y provoquent une réaction inflammatoire locale (E. coli adhérente invasive).
- Prédisposition génétique : la présence de certains gènes multiplie le risque de développement de la maladie de Crohn. On observe d’ailleurs fréquemment des formes familiales de cette dernière (plusieurs membres d’une même famille touchés).
- Facteurs environnementaux : le tabagisme, la pollution, le régime alimentaire riche en sucre raffiné, le stress psychologique, certaines infections…[3].
Comment se traite la maladie de Crohn ?
Il n’existe malheureusement aucun traitement curatif pour la maladie de Crohn. Les médicaments auxquels on recourt visent uniquement à soulager les symptômes (diarrhées, douleurs…), à atténuer les poussées et à réduire leur fréquence afin d’améliorer la qualité de vie des patients.
Voici quelques-uns des traitements pouvant être utilisés dans le cadre de la maladie de Crohn :
- Les anti-inflammatoires stéroïdiens (corticoïdes) : pour calmer une poussée de la maladie en réduisant l’inflammation au niveau du tube digestif.
- Les immunomodulateurs: ce sont des médicaments qui modifient le fonctionnement du système immunitaire de sorte à réduire ses attaques dirigées contre les différents constituants du tube digestif.
- Les antibiotiques: pour traiter les surinfections bactériennes qui sont fréquentes lors de la maladie de Crohn.
- Les antidiarrhéiques: pour lutter contre les diarrhées lors des poussées de la maladie.
- Les antalgiques et les antispasmodiques : pour lutter contre les douleurs abdominales.
- Les antiacides: pour lutter contre les remontées acides ou le reflux gastro-œsophagien (RGO).
- Des mesures hygiénodiététiques : régime alimentaire antidiarrhéique, éviter certains aliments (plats épicés, produits laitiers, viande rouge, boissons caféinées…), pratique d’une activité physique régulière, rester loin du stress…
Dans certains cas très avancés ou certaines formes sévères de la maladie de Crohn, on n’a pas d’autre choix que de recourir à la chirurgie pour obtenir une amélioration clinique[4]. Le traitement chirurgical consistera alors à retirer simplement la partie malade du tube digestif : une partie de l’intestin ou du côlon par exemple (résection intestinale ou colique).
CBD (Cannabidiol) : quels sont ses effets sur la maladie de Crohn ?
Les personnes souffrant de la maladie de Crohn doivent prendre de manière prolongée de nombreux médicaments pour gérer les symptômes, calmer les poussées et réduire la fréquence de ces dernières.
Malheureusement, cette prise importante de médicaments au long cours peut entraîner chez ces personnes de multiples effets secondaires et complications.
À titre d’exemple, la consommation régulière et prolongée d’anti-inflammatoires est nocive pour l’estomac et favorise le développement d’ulcères gastro-duodénaux— ces derniers eux-mêmes faisant partie des conséquences de la maladie de Crohn !
Aussi, le traitement à base de corticoïdes et d’immunomodulateurs— prescrit pour réduire les réactions excessives du système immunitaire contre les bactéries intestinales — expose à diverses infections (diminution des défenses naturelles).
Les chercheurs tentent alors de développer des alternatives à ces traitements classiques, des thérapeutiques qui seraient mieux tolérées par l’organisme des patients tout en étant efficaces.
Le CBD (Cannabidiol), composé non psychoactif issu de la plante de chanvre, est l’une de ces alternatives ! Voici donc quelques-uns de ses effets sur la maladie de Crohn :
Lutte contre l’inflammation intestinale
L’un des principaux mécanismes impliqués dans la maladie de Crohn est un dérèglement du système immunitaire. Ce dernier, de manière exagérée et inadéquate, s’attaque aux différentes bactéries de la flore digestive en déployant contre elles une réaction inflammatoire locale. Lors de ce processus, de nombreuses substances pro-inflammatoires sont libérées, notamment les cytokines.
Cette réaction inflammatoire inadaptée et prolongée, dirigée contre les bactéries digestives considérées comme nuisibles par le système immunitaire, agresse les parois intestinales et est responsable des différentes lésions (ulcérations, fissurations, perforations…) observées lors de la maladie de Crohn.
C’est justement pour calmer cette réaction inflammatoire auto-immune que les médecins prescrivent des corticoïdes et des médicaments immunomodulateurs qui, malheureusement, sont bourrés d’effets secondaires pénibles.
Le CBD peut représenter une alternative ou un complément à ces traitements classiques de la maladie de Crohn, car de nombreuses études scientifiques ont prouvé ses propriétés anti-inflammatoires, son action régulatrice du système immunitaire et son influence sur l’homéostasie de l’organisme (capacité de notre corps à maintenir son équilibre).
Par exemple, cette étude a mis en évidence dès l’année 2000 les propriétés anti-inflammatoires et immunomodulatrices du CBD en utilisant ce cannabinoïde pour traiter des souris atteintes d’arthrite[5]. Selon les auteurs, l’administration quotidienne de CBD a permis d’améliorer significativement cette maladie inflammatoire articulaire (arthrite) grâce aux mécanismes suivants :
- La diminution de la libération du facteur de nécrose tumorale (TNF), une cytokine jouant un rôle clé dans l’inflammation : effet anti-inflammatoire.
- Le blocage de la prolifération des lymphocytes (cellules immunitaires) : effet immunosuppresseur.
D’après les chercheurs, ces propriétés anti-inflammatoires et immunosuppressives peuvent être exploitées dans le traitement de nombreuses pathologies inflammatoires ou auto-immunes chroniques, notamment les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI : comprenant la maladie de Crohn et la recto-colite ulcéro-hémorragique).
Lutte contre le stress oxydatif
Le stress oxydatif— accumulation de radicaux libres au niveau de l’organisme — est aussi impliqué dans la maladie de Crohn où il augmente encore davantage l’inflammation intestinale.
D’après plusieurs études, notamment celle-ci publiée en 2010, le CBD (ainsi que le THC) aurait de puissantes propriétés antioxydantes [6]. Ce cannabinoïde pourrait donc se révéler efficace dans le traitement de la maladie de Crohn en éliminant les radicaux libres aux effets néfastes sur les parois intestinales.
Ainsi, grâce à une triple action anti-inflammatoire, immunomodulatrice et antioxydante, le CBD offre une protection efficace de l’ensemble des tissus du tractus digestif et pourrait ainsi permettre une amélioration significative chez les personnes souffrant de la maladie de Crohn ou autre maladie inflammatoire chronique de l’intestin telle que la colite hémorragique.
Gestion des douleurs
L’un des principaux symptômes altérant grandement la qualité de vie des personnes souffrant de la maladie de Crohn est la survenue récurrente de douleurs abdominales (maux de ventre) d’intensité variable.
En général, ces douleurs sont dues aux diverses lésions entraînées par les processus inflammatoire et auto-immun au niveau des parois du tractus digestif (fissuration, perforations, érosion, brûlures…).
Le CBD a largement prouvé son efficacité dans la lutte contre différents types de douleurs.
Grâce des interactions avec le système endocannabinoïde (activation des récepteurs CB1 et CB2 impliqués dans la perception douloureuse), la modification des niveaux de certains neurotransmetteurs impliqués dans la perception douloureuse (glutamate et sérotonine), la diminution de l’inflammation locale et la régulation de la motricité intestinale, le CBD permet de soulager efficacement les douleurs associées à la maladie de Crohn sans entraîner d’effets secondaires significatifs.
Amélioration de la motricité intestinale
Le péristaltisme intestinal est un ensemble de contractions rythmiques permettant de faire progresser le bol alimentaire le long du tube digestif d’amont en aval.
Lors de la maladie de Crohn, ce processus physiologique est altéré par l’inflammation et les différentes lésions liées à cette maladie. Il se produit alors une augmentation inadaptée de la motilité intestinale entraînant une progression trop rapide des aliments dans le tube digestif, d’où l’apparition de diarrhées à répétition.
D’après cette étude italienne publiée en 2008 intitulée « Le CBD, extrait de cannabis sativa, inhibe sélectivement l’hypermotilité inflammatoire chez la souris », le CBD est capable de lutter contre les diarrhées en réduisant les contractions des muscles lisses intestinaux (diminution du péristaltisme) grâce à une interaction avec certains neurotransmetteurs (acétylcholine et récepteurs opioïdes) [7].
Autrement dit, le CBD serait en mesure de ralentir le transit intestinal afin de normaliser la fréquence et la consistance des selles chez les personnes sujettes aux diarrhées (notamment dans le cadre d’une maladie de Crohn).
CBG (Cannabigérol) : quels sont ses effets sur la maladie de Crohn ?
Tout comme le CBD et le THC, le CBG (Cannabigérol) fait partie de la longue liste des cannabinoïdes qui entrent dans la composition de la plante de chanvre (cannabis sativa).
Ce qui rend le CBG particulier, c’est le fait qu’il soit à l’origine de tous les autres cannabinoïdes présents dans le cannabis, notamment le CBD et le THC : il s’agit d’une molécule mère.
Le CBG, comme le CBD, et contrairement au THC, est dépourvu d’effet psychoactif et sa consommation est légale dans tous les pays d’Europe.
Il possède de nombreux bienfaits pour la santé, notamment grâce à ses propriétés anti-inflammatoires, antioxydantes, anti-infectieuses (lutte contre les champignons, les mycoses et certaines bactéries résistantes), analgésiques, antihypertensives oculaires, antidépressives, anxiolytiques…
De nombreuses personnes l’utilisent d’ailleurs, de manière complémentaire, pour traiter des problèmes de psoriasis, de glaucome, de tensions musculaires, d’anxiété ou diverses infections mycosiques.
D’après de récentes études, le CBG semble également avoir des effets bénéfiques dans le traitement des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI) telles que la maladie de Crohn.
Par exemple, une étude italienne intitulée « Effet bénéfique du cannabinoïde végétal non psychotrope CBG (Cannabigérol) sur la maladie intestinale inflammatoire » a évalué les effets d’une administration intracolique (directement dans le côlon) de CBG sur la colite (maladie inflammatoire du côlon similaire à la maladie de Crohn) chez des souris [8]. Les auteurs ont observé une atténuation significative de l’inflammation au niveau du côlon et une régression importante des lésions secondaires à la colite.
Selon cette étude, le CBG pourrait représenter un atout majeur dans le traitement de diverses pathologies inflammatoires chroniques touchant le tube digestif telles que la maladie de Crohn ou la recto-colite ulcéro-hémorragique (RCUH).
CBD et CBG : modalités d’utilisation en cas de maladie de Crohn ?
Les produits à base de CBD et de CBG à préférer en cas de maladie de Crohn sont ceux sous forme d’huile (spectre large ou spectre complet) à prendre par voie orale, car ils sont rapidement absorbés par l’organisme (en 5 à 20 minutes) et atteignent rapidement la circulation sanguine. Ils offrent donc un soulagement rapide des symptômes tels que les douleurs abdominales liées à la maladie de Crohn.
Les solutions liposomales (principes actifs enrobés dans une petite poche graisseuse) et les capsules au CBD/CBG sont également très intéressants dans le cadre d’une maladie de Crohn, car ils offrent une biodisponibilité élevée : une quantité importante de principes actifs (CBD, CBG) est disponible au niveau du sang pour exercer ses effets thérapeutiques.
Les produits CBD/CBG sous forme de solutions liposomales ou de capsules offrent également une action prolongée, ce qui est idéal pour atténuer l’inflammation intestinale et les réactions auto-immunes au long cours.
Conclusion : les points clés à retenir
Voici quelques points clés à retenir sur l’utilisation du CBD et du CBG dans le traitement de la maladie de Crohn :
- La maladie de Crohn est une pathologie inflammatoire chronique du tube digestif pour laquelle il n’existe aucun traitement curatif.
- Les patients qui en souffrent doivent prendre de nombreux traitements médicamenteux afin de soulager leurs symptômes, calmer les poussées de la maladie et réduire la fréquence de ses dernières.
- Le CBD et le CBG sont des cannabinoïdes non psychoactifs qui pourraient contribuer à la prise en charge des personnes souffrant de la maladie de Crohn.
- De nombreux patients témoignent de l’efficacité du CBD et du CBG dans le soulagement des symptômes de la maladie de Crohn et l’amélioration de leur bien-être général.
- D’après les études scientifiques, le CBD pourrait contribuer au traitement de la maladie de Crohn grâce à ses propriétés anti-inflammatoires, antioxydantes et immunomodulatrices.
- Sans oublier ses vertus analgésiques et régulatrices de la motilité intestinale efficaces pour lutter contre les douleurs abdominales et les diarrhées motrices liées à la maladie de Crohn.
- Le CBG est également très intéressant dans le cadre de la maladie de Crohn grâce à ses vertus anti-inflammatoires.
- Dans tous les cas, il est primordial de consulter un médecin pour une utilisation du CBD et/ou du CBG en toute sécurité surtout si vous suivez un traitement médical.
Références
[1] « Maladie de Crohn | SNFGE.org - Société savante médicale française d’hépato-gastroentérologie et d’oncologie digestive ». https://www.snfge.org/content/maladie-de-crohn-0 (consulté le 21 janvier 2023).
[2] P. Marteau, « La maladie de Crohn », in De Barrett à Zollinger-Ellison Quelques cas historiques en gastroentérologie, Springer, 2008, p. 35‑44.
[3] J. Cosnes et P. Seksik, « Facteurs environnementaux dans la maladie de Crohn », Acta endoscopica, vol. 36, no 5, p. 679‑688, 2006.
[4] Y. Panis, « Traitement chirurgical de la maladie de Crohn », in Annales de chirurgie, 2002, vol. 127, no 1, p. 9‑18.
[5] A. M. Malfait et al., « The nonpsychoactive cannabis constituent cannabidiol is an oral anti-arthritic therapeutic in murine collagen-induced arthritis », Proc Natl Acad Sci U S A, vol. 97, no 17, p. 9561‑9566, août 2000, doi: 10.1073/pnas.160105897.
[6] J. Jamontt, A. Molleman, R. Pertwee, et M. Parsons, « The effects of Δ9-tetrahydrocannabinol and cannabidiol alone and in combination on damage, inflammation and in vitro motility disturbances in rat colitis », Br J Pharmacol, vol. 160, no 3, p. 712‑723, juin 2010, doi: 10.1111/j.1476-5381.2010.00791.x.
[7] R. Capasso et al., « Cannabidiol, extracted from Cannabis sativa, selectively inhibits inflammatory hypermotility in mice », Br J Pharmacol, vol. 154, no 5, p. 1001‑1008, juill. 2008, doi: 10.1038/bjp.2008.177.
[8] F. Borrelli et al., « Beneficial effect of the non-psychotropic plant cannabinoid cannabigerol on experimental inflammatory bowel disease », Biochem Pharmacol, vol. 85, no 9, p. 1306‑1316, mai 2013, doi: 10.1016/j.bcp.2013.01.017.